Vos cartes de visite ont fait mouche et le téléphone sonne. C’est bon signe, mais maintenant, il faut annoncer vos tarifs. D’accord, mais sur quelles bases, quels éléments mettre dans l’équation ? Est-ce préférable de facturer au taux horaire ou à un taux journalier ? Fixer ses tarifs est une tâche cruciale pour le freelance. C’est souvent un chemin sinueux entre les tarifs du marché, sa vision du métier, et l’estimation personnelle de son savoir-faire et donc du service proposé. Le piège étant de sous-estimer ses compétences ou au contraire d’annoncer un prix supérieur au budget du client. Alors pour éviter le grand écart et ménager vos ischio jambiers, voilà quelques informations concrètes pour fixer vos idées sur la question.

Comment calculer vos tarifs ?
Pour déterminer sa tarification, il faut prendre certains éléments en compte comme les charges, les vacances, les frais annexes tels que les assurances, mutuelles et autres dépenses annexes.
En exemple concret, voilà ce que cela donne :
- Définissez le revenu net souhaité.
- Multipliez-le par 2 pour couvrir vos charges sociales et fiscales.
- Ajoutez 10 % au résultat pour couvrir vos périodes de vacances et les baisses d’activité.
- Rajoutez vos frais fixes tels qu’un loyer, électricité, matériels, assurance, logiciels, etc.
- Divisez-le par le nombre de jours travaillés dans le mois pour obtenir un taux journalier, ou par le nombre d’heures travaillées dans le mois pour le taux horaire.
Il est délicat de se positionner au début, c’est important de voir et prendre la température des tarifs pratiqués sur le marché.
Prendre son temps pour bien fixer le coût de ses prestations et surtout éviter les 3 pièges des débutants, à savoir :
- Appliquer des prix trop élevés.
- Appliquer des prix trop bas.
- Brader ses services.
Sur les différents sites spécialisés, on peut retrouver les tendances seuils selon le niveau d’expérience. C’est une aide précieuse pour avoir une vision plus concise de votre future grille tarifaire.
Oui, mais est-ce mieux de facturer à l’heure ou à la journée ?

Calculer un taux horaire ?
Le choix du taux journalier se justifie par la nature et la durée de la mission. Si on vous propose de travailler 2 jours par semaine sur des dossiers de fond au sein de l’entreprise du client, il est indiqué d’annoncer un tarif journalier. Pendant ces journées dédiées vous travaillez pour un seul prestataire et la spécificité de son secteur vous demande une flexibilité plus grande. De même pour les pages de site web. C’est un travail plus long sur la durée. Rédiger 5 pages de catégories sur l’ostéopathie vous demandera plus d’heures voire de jours qu’une newsletters ou un article de blog.
Seulement voilà, comment ne pas sous-évaluer le temps passé sur chaque mission et trouver le juste milieu ?

Rapport compétence / prix
Il existe plusieurs méthodes pour estimer ses tarifs sans déprécier ses compétences. En voici 2 qui mettent les choses au clair :
- Le ‘value pricing’ : elle consiste à s’interroger sur ce que l’on va apporter à notre client au-delà de la prestation. Et les bénéfices sont plutôt conséquents : une meilleure visibilité entraînant une augmentation du trafic sur son site pour mener à une augmentation de ses ventes et à une meilleure position sur le marché. Vous me suivez ? Pas mal non ? Pour cela un questionnement et une écoute du client sont primordiaux.
- Doubler son prix : déterminer le prix qui correspond au revenu minimum que vous accepteriez et doublez-le.
Vous avez un peu plus de visibilité, à vous de choisir la méthode qui vous parle. Rien ne vous empêche d’échanger avec d’autres freelance sur la question, s’ils sont ouverts à la discussion.
Prenez en considération aussi la qualité des enseignements acquis lors de votre formation.

Bien estimer ses tarifs pour valoriser ses compétences
Estimer vos prix à votre juste valeur, éternel dilemme ? Non. Dans le cas du rédacteur web freelance, il est souvent caméléon et multitâches. En effet, il dispose de connaissances complexes en SEO, copywriting, ou encore storytelling. Véritable atout dans la stratégie marketing, il mérite une rétribution valorisante de son travail.