Floriane Point (F.P. GOURNAY)
Romances contemporaines
Le goût des abricots, 529,6 Km entre nous, Les Camos : Et toi, quel sera ton pouvoir?, L’année s’annonçait tellement belle…: 2020, l’année qui a changé ma vie, Le Noël que je n’attendais pas
Bonjour Floriane, parle-nous de ton univers artistique, de ce qui t’inspire :
Ma source d’inspiration au quotidien, c’est la musique. Si certaines personnes trouvent le silence apaisant, je le trouve plutôt angoissant. Lorsque j’étais petite et que je devais tondre, mon père m’obligeait à mettre un casque anti-bruit pour protéger mon audition, mais comme je ne supportais pas le silence feutré qui en résultait, je glissais mes écouteurs à l’intérieur pour écouter de la musique (ce qui au final, je l’accorde, n’était pas génial pour protéger mon audition).
Aujourd’hui encore, avant même d’ouvrir mon ordinateur ou de prendre une feuille pour écrire, je commence par mettre de la musique.
Au cœur de mes récits, ce sont toujours les émotions. J’aime les drames familiaux et surtout les histoires d’amour.
Du premier coup de foudre aux amours interdits, en passant par les déceptions amoureuses, ma bibliothèque regorge de romance en tout genres, et pour l’instant, c’est dans ce genre littéraire que j’ai envie d’évoluer. J’aime écrire des romances contemporaines, qui se mêlent aux difficultés de la vie.
Pourquoi avoir choisi de défendre particulièrement la cause LGBT+ ? Trouves-tu qu’il y a un manque de représentativité dans le paysage littéraire? Ou, est-ce tout simplement un besoin de t’exprimer sur le sujet ?
Je crois que c’est la cause qui s’est imposée à moi.
Passionnée de lecture depuis toujours, j’avais fait une croix sur mon envie d’écrire, à cause de ma dyslexie, diagnostiquée seulement à douze ans. Lorsque j’ai découvert la philosophie, en première, je me suis réconciliée avec l’écriture et, secrètement, je me suis imaginée poursuivre une carrière littéraire, mais ça m’a paru impossible. Mon manque de confiance en moi m’a fait abandonner avant même d’essayer. De toute façon, j’avais une autre vocation depuis toute petite, donc j’ai mis de côté cette idée saugrenue et j’ai poursuivi dans le médico-social.
Si j’ai arrêté d’écrire, je n’ai jamais arrêté de lire, mais plus les années passaient, plus je me sentais frustrée du manque de visibilité littéraire de vrais personnages LGBT+. Pas le genre de personnage secondaire qui me donne l’impression d’être là seulement pour montrer que l’auteur à pensé à inclure une personne homosexuelle (ce qu’on retrouve dans de nombreux films et séries, d’ailleurs) mais des vrais personnages avec une personnalité, un passé et une histoire. C’est parce que je suis tombée amoureuse de l’histoire d’amour entre deux adolescents d’une série française (Skam France) que j’ai recommencé à écrire. Les nombreux encouragements des lecteurs de la plateforme de fanfictions m’ont donné la confiance nécessaire pour avoir envie d’écrire mes histoires, avec mes propres personnages et j’ai osé me lancer.
A travers mes livres, j’aimerais faire tomber les préjugés, qui sont souvent dus à l’ignorance, tout simplement et montrer que l’amour, au fond, ce n’est que de l’amour, peu importe le genre ou l’orientation sexuelle des personnes.
Pour l’instant, j’aime écrire des histoires d’amour gay parce que personne ne me demande si cela reflète mon histoire. Si j’écrivais l’histoire d’une mère de trois enfants qui a envie de tout plaquer et de partir loin de sa famille, pour vivre une idylle avec une femme, toutes les personnes qui me connaissent viendraient me demander si c’est autobiographique. En écrivant des romans aux personnages masculins, je ne rencontre pas ce problème, et pourtant, comme le dit Sandra : » nos personnages contiennent toujours une part de nous-même ».
Mais qui sait, peut-être qu’un jour j’oserais écrire l’histoire de cette mère de famille qui est tombée amoureuse d’une collègue, mais qui n’a rien tenté, de peur de briser sa famille…sans avoir peur qu’on me demande quelle est la part de vérité dans cette histoire.
Qu’est-ce qui t’a décidé à suivre la formation « Écrire un Livre » de Sandra Rastoll ?
Je cherchais une méthode. Le questionnaire du début de formation m’a attribué le profil « Rêveur » et je trouve que cela me résume parfaitement. J’ai des dizaines d’idées d’histoires différentes et de sujets que j’aimerais aborder, mais j’avais besoin de savoir comment les transformer en un roman abouti.
Je voulais trouver comment mettre de l’ordre dans mes idées, et dans mes écrits, mais finalement j’ai trouvé bien plus que ça. Outre les différentes méthodes évoquées, j’ai découvert une multitudes d’outils et de conseils, mais aussi une communauté bienveillante. Même une fois la formation terminée, nous avons la possibilité de rester en contact et cela m’a permis d’échanger avec plusieurs personnes, ainsi que de demander conseil.
Quels conseils ou techniques vas-tu mettre en application dans ton écriture ?
J’essaye d’approfondir le plus possible mes personnages pour qu’ils ne soient pas juste une couleur de cheveux ou d’yeux, mais qu’ils aient vraiment un caractère propre, une histoire et des défauts autant que des qualités.
Pour la première fois, j’ai établi un plan avant de commencer écrire et j’ai osé écrire les scènes, sans ordre chronologique, selon mon inspiration, avant de tout rassembler. La méthode du trombone semble vraiment être faite pour moi.
Parle-nous de ton prochain projet. Peux-tu nous donner un avant-goût de l’histoire ?
Mon prochain projet est un peu un remerciement à toutes les personnes qui ont contribuées à l’évolution de mes connaissances de la cause LGBT+, parce qu’il s’agit de l’histoire de Liam, prof d’anglais de vingt-huit ans, qui passe la plupart de son temps libre à réaliser des vidéos, sur les réseaux sociaux pour parler de sa transidentité et répondre aux questions que certaines personnes se posent sur le sujet.
Le jour de la Saint-Valentin, après avoir posé une vidéo, il reçoit un message privé d’un prof de philosophie qui le remercie, car ses vidéos lui ont permis d’aider l’un de ses élèves, en plein début de sa transition. Leur discussion est tellement fluide que Liam accepte, sans vraiment réfléchir, l’invitation à diner pour découvrir la personne derrière un simple pseudo.Derrière ce pseudo, il y a Adriel.
Adriel est un homme de 26 ans, fils de pasteur, qui a coupé les liens avec ses parents après une thérapie de conversion et qui vit avec ses deux plus jeunes frère et sœur.
Entre eux, c’est un véritable coup de foudre. Impossible de s’en tenir à une seule soirée, ils laissent leur rencontre se prolonger durant plusieurs jours.
Adriel, d’apparence souriant et toujours de bonne humeur, cache un passé difficile qui revient souvent le hanter, tandis que Liam, qui se pensait accepté au sein de sa famille, va découvrir que ce n’est pas totalement le cas.
Est-ce que ces sentiments si rapides survivront aux obstacles et à la dureté des évènements qui les attendent ?
Quand pourrons-nous le découvrir ? Par quel biais ?
Je viens de l’envoyer à six bêtas-lecteurs donc maintenant j’attends leurs retours et ensuite, je prévois de l’envoyer à plusieurs maisons d’éditions. A la base, j’ai écrit cette histoire comme appel à textes pour une couverture déjà existante, mais elle correspond aussi à un appel à textes spécial Saint-Valentin, ainsi qu’aux lignes éditoriales de certaines maisons alors je tente ma chance à plusieurs endroits et j’espère pouvoir vous annoncer une bonne nouvelle dans quelques mois.
Un grand merci Floriane pour cette interview tout en émotion. Tu es très talentueuse, tu nous a déjà conquis avec Le bruit de la pluie et nous suivrons tes publications avec grand intérêt.
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