Il n’y a pas d’âge pour apprendre et un esprit curieux va chercher à se former tout au long de sa vie. Même si retrouver le chemin de l’école est une aventure palpitante, reprendre une posture d’élève peut représenter un défi inattendu en tant qu’adulte !
Entre challenges et remises en question le stagiaire va aussi apprendre sur lui – même et se confronter à ses propres barrières.
Sauf que, les seules limites sont celles que nous nous imposons …

retrouver la posture d'élève

L’élève doit être prêt à apprendre

En tant qu’adulte, nous regardons la nouveauté à travers un filtre : celui de notre propre expérience.
Ce prisme nous donne une vision déjà biaisée de la réalité. Nous allons émettre des préjugés, nous sentir incapables, anticiper un éventuel échec et dire « je n’y arriverai pas», « ce n’est pas pour moi»…

Or, être prêt à apprendre, c’est revoir à travers nos yeux d’enfant.
C’est cette manière que nous avions d’aborder le monde, lorsque notre esprit était disponible et que rien ne nous freinait. Aucun à-priori ou pensée négative ne venait nous barrer la route. C’est cela qui faut retrouver en tant qu’adulte pour nous permettre de laisser le champ des possibles ouvert.

rien n'est impossible pour un élève

Savoir dire « je ne sais pas », le grand défi du stagiaire adulte

« Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien »

Socrate

Tous les adultes qui reprennent une posture d’élève, doivent se soumettre à un temps d’adaptation. Accepter que l’on ne sait pas n’est pas évident car cela vient se confronter à notre égo. Or, pour apprendre, il faut oublier ses acquis, faire table rase d’une partie de soi, (du moins, pendant le temps de l’apprentissage) afin d’être prêt à écouter et intégrer la nouveauté.

Mettre son orgueil de côté n’est pas évident lorsque nous avons vécu 1000 expériences dont les leçons pourraient même profiter à d’autres. Mais reprendre une formation en tant qu’adulte est un formidable révélateur de vérité. En retrouvant une position d’apprenant, nous acceptons un traitement objectif et impartial. Et cette nouvelle situation remet les compteurs à zéro et replace toutes les personnalités sur une même ligne de départ.

Et si dans notre vie quotidienne, nous nous efforçons de garder l’air compétent et avisé, en toute circonstance, la formation va faire tomber les masques. Car, quel que soit notre parcours, nous pouvons tous rencontrer des difficultés qui nous remettent en question… Et c’est bien normal ! Il n’y a aucune honte à avoir.

les difficultés de l'élève

L’importance de partager ses doutes entre élèves

L’une des meilleures façons de dépasser ses craintes en formation est la cohésion de groupe. Échanger sur ce que nous ne comprenons pas nous aide à nous sentir moins seuls et accélère notre apprentissage.

Et dans un groupe d’apprenants, tout le monde est sur un pied d’égalité, ce qui nous permet d’assister à des scènes improbables et touchantes. Un informaticien de 28 ans va donner des conseils de persévérance à une grande auteure à succès. Une ancienne viticultrice et cheffe d’entreprise (oui oui, je parle bien de toi 😉 ) va oser poser, tout haut, les questions que tout le monde se pose tout bas… et briser la glace ! Par son audace candide elle rassure d’une traite toute une session d’élèves circonspects (mais ravis !) … 

L’émulation ainsi créée par un groupe nous permet d’assister à une véritable magie de complicité et complémentarité autour d’une passion commune. Et c’est une force. Car la réassurance que le groupe procure agit sur notre confiance et notre motivation.

Mais il n’est pas simple de retrouver l’humilié nécessaire pour apprendre à l’âge adulte. Encore faut-il reconnaitre nos lacunes et ouvrir de nouveau notre esprit à la nouveauté…

partager ses doutes aux élèves

Retrouver l’esprit du débutant

« Je ne m’en suis pas rendu compte, sur le coup, mais être viré d’Apple est la meilleure chose qui me soit arrivée. […] Le poids de la réussite a été remplacé par la légèreté d’être à nouveau un débutant : d’avoir moins d’assurance en tout. Cela m’a libéré et m’a permis d’entrer dans une des périodes les plus créatives de ma vie »

Steve Jobs

Cette citation décrit bien la prison dans laquelle nous enferme la certitude. Pour se sortir de cette phase de stagnation, il est donc important de changer son regard sur la nouveauté.
Le terme bouddhiste « esprit du débutant » illustre l’état dans lequel nous devons aborder le changement : sans attentes et l’esprit ouvert.

Des études de l’université Radboud au Pays-Bas sur les neurosciences, ont démontré qu’avec un esprit ouvert, nous accédons plus facilement aux recoins peu explorés de notre cerveau.
Et pour que notre cerveau soit de nouveau réceptif, nous devons donc évacuer tout ce qui l’encombre. Comme pour la créativité, les capacités d’apprentissage se révélerons en nous vidant la tête et en observant ce qui nous entoure avec humilité et émerveillement. En ralentissant globalement notre rythme, nous parviendrons aussi à laisser s’éloigner notre égo et les schémas de pensée automatiques qui nous empêchent d’avancer.

retrouver l'esprit du débutant

L’erreur : meilleure amie de l’élève

Selon une étude du CAE (Conseil d’Analyse Economique), les élèves français font partie de ceux qui ont « le moins confiance en leurs propres capacités » des pays de l’OCDE. Un retard net est avéré en matière de « compétences comportementales, telle la confiance en ses propres capacités, l’estime de soi et la persévérance »
En France, dans l’inconscient collectif, l’erreur c’est la faute, avec une approche moralisante. Et l’élève va se sentir coupable et stigmatisé s’il fait une erreur.

Cette épée de Damoclès va ensuite le suivre durant toute sa carrière d’adulte, au niveau professionnel.
L’erreur va directement être synonyme d’incompétence et va être vécue comme une honte. L’adulte pourra même tenter de la cacher aux yeux de ses collègues pour paraitre « irréprochable ». Ce qui ne mène évidemment à rien de constructif.

Ce que l’on observe, c’est que l’échec n’est pas perçu de la même manière aux Etats-Unis où beaucoup de success stories ont basé leur réussite sur leur capacité à rebondir après des échecs.
Par exemple, Walt Disney a souvent évoqué ses déboires avant de pouvoir ouvrir ses studios. Dans le monde du travail, un adulte devra d’abord montrer ses expériences et évoquer les obstacles franchis avant ses diplômes. Car, effectivement, un parcours sans échec peut signifier un manque d’expérience, Outre-Atlantique.

Ce que l’on constate est que la peur de la faute nous fige, peut nous empêcher d’innover, de proposer ou de développer nos capacités…Or, identifier nos erreurs et en parler va nous aider à ne plus les reproduire. Alors, faisons de nos erreurs une force !

l'erreur permet d'apprendre

Quel élève êtes-vous?

Êtes vous en proie aux doutes ou plutôt confiant? Comment abordez vous la formation en tant qu’adulte ? Et qu’avez-vous appris sur vous-même en retrouvant une posture d’élève ? Partagez-nous vos expériences sur votre retour à l’école et votre état d’esprit en tant qu’élève adulte. A vos cahiers ! 😉

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Sandra

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