Dévi Vidjeacoumar - Lieutenant Blaise Talasso
Année 3015, sur une colonie de l’espace loin de la Terre, les troupes militaires hâtèrent le pas à l’arrivée du légendaire lieutenant Blaise Talasso :
– Trente secondes de retard soldats !
Les soldats baissèrent leurs têtes et transpirèrent tant la tension était palpable. Pour le lieutenant Blaise, le respect des règles et la discipline comptaient plus que tout au monde. Elle commença sa sélection par une femme soldat au nom de Rina et continua son inspection. Au fond de la rangée, deux soldats chuchotèrent :
– Hey Billy, on va encore avoir droit à ses caprices, je n’en peux plus de cette femme, – Elle me plait bien cette belle blonde. Dommage qu’elle ait un caractère aussi trempé… – Tu rêves, jamais elle ne s’intéressera à un jeune gringalet comme toi fit Léo.
Billy était effectivement grand et mince, ses cheveux bruns contrastaient avec sa peau blanche comme de la porcelaine. Il dégageait une certaine fragilité du haut de ses vingt ans.
– On a tous les deux vingt-ans, alors pourquoi pas ? puis j’aime ses cheveux courts, ses yeux bleu clair telles des diamants. Et je te rappelle que c’est la femme la plus forte de l’armée. Tous les hommes ont le béguin pour elle… – Personnellement, je ne l’ai jamais vu sortir avec un homme, sa concentration sur les missions est telle qu’elle a mis sa vie amoureuse entre parenthèse. Désolé de te l’avouer, – C’est normal, son but est de devenir le général de l’armée et rien ne lui fera obstacle avant d’atteindre son ambition,
Le lieutenant Blaise arriva derrière Léo et chuchota à son oreille. Il sursauta et fut surpris par son approche :
– Vous avez raison mes chers amis, rien ne me fera obstacle ! Et surtout pas un homme !
Les deux soldats rougirent et baissèrent leurs têtes. Blaise leur fit signe de se redresser et, à leur plus grand étonnement, elle leur annonça qu’ils avaient été sélectionnés pour son opération spatiale.
Le lieutenant Blaise dirigea sa nouvelle équipe vers l’opération militaire la plus attendue de l’année dans l’espace : Billy le jeune rebelle, Rina le soldat sérieux et Léo le taquin de l’équipe.
Dans la salle de réunion, à bord du vaisseau spatial, Blaise leur donna les instructions :
Soldats, après une étude approfondie, vous avez été sélectionnés pour une mission confidentielle, je vous demanderai donc de garder le silence absolu
– A vos ordres lieutenant ! crièrent les trois soldats.
Ils se sentaient extrêmement honorés d’avoir été sélectionné par le lieutenant, tant sa légende de lieutenant invincible n’était plus à refaire.
– Relax, nous sommes à la recherche d’une pierre précieuse, source d’une puissante énergie. Nous avons trouvé un moyen de voyager en année lumière à travers un portail spatio-temporel grâce à ces pierres. Notre objectif est donc de trouver ces pierres et de les apporter ici. Vous avez chacun une expertise qui permettra le succès de cette mission. Billy, vous êtes un excellent bricoleur et capable de piloter et réparer un vaisseau. Rina, votre force au combat n’est plus à démontrer. Et Léo, toutes vos stratégies de guerre se sont avérées efficaces. Si nous rencontrons des individus, vous serez également notre meilleur médiateur pour communiquer et trouver un terrain d’entente. Nous partons dans deux jours alors préparez-vous.
– Lieutenant, interrompit Billy, combien de temps partons-nous ?
– Dès qu’on aura trouvé les pierres…
– Lieutenant ! un conseillé intervenu en ouvrant la porte de la salle de réunion. Je suis désolé mais le technicien annonce que le vaisseau ne sera pas opérationnel dans deux jours ! Il a besoin de plus de temps pour sécuriser la machine.
– Comment ? Cela fait déjà trois mois qu’on retarde cette mission !
– Il m’a demandé de vous transmettre le message, veuillez m’excuser. Et il sortit aussi vite qu’il était entré.
– Bon, ce n’est que partie remise, plaisanta Billy,
– N’y comptez pas trop. Nous partirons comme prévu dans deux jours ! Ce sera notre secret pour le moment. Forcé de participer à la mission, l’équipe acquiesça et se donna rendez-vous dans deux jours dans la salle de commandement.
Le jour J arriva et Rina fut la première à monter à bord du vaisseau, suivi de Léo et Billy :
– Que fait le lieutenant ? Ce n’est pas normal son retard… lança le jeune Billy – Cela prend du temps de venir ici sans se faire repérer, patience, répondit Rina impassiblement
Billy dévisagea Rina après sa réponse, cette femme d’origine gabonaise d’une quarantaine d’année était réputée pour être la meilleure au combat à main nu. Il se dit que cela ne
présageait rien de bon s’il devait combattre à tout moment. Habillée de l’uniforme officielle de l’armée de l’air, le costume rouge lui allait tellement bien qu’il l’admirait un instant.
– Oh je connais ce regard mon petit, tu es trop jeune pour moi, ricana Rina
– Je vous trouve bien détendu pour une opération secrète où l’on risque nos vies. Et dire que je suis là encore pour un caprice de ce lieutenant…
– Cool Léo, faut bien décompresser un peu vu qu’on y est et puis elle le vaut bien Blaise.
Blaise entra dans la salle de commandement, l’air détendu disparut aussitôt :
– Bonsoir soldats !
Tous se turent et la saluèrent à son entrée. Personne n’osait demander concernant son retard.
Ils finirent leurs derniers préparatifs et s’apprêtèrent à traverser le fameux portail. Après avoir quitté la salle de commandement, ils se dirigèrent vers le sous-sol pour utiliser la machine appelée « le portail spatio-temporel ». Cette machine était alimentée par ces fameuses pierres d’Uranus et pouvait les emmener sur les planètes proches de la galaxie voisine.
Léo s’adressa au lieutenant sur le chemin : – Lieutenant, avec tout le respect que je vous dois, je me disais qu’on pourrait attendre la sécurisation, non ? – Soldat Léo ! fit Blaise en virevoltant vers lui, quand j’aurais besoin d’un avis, je vous sonnerai – …Bien lieutenant !
La scène était drôle, en effet, malgré la différence de gabarit entre Léo et le lieutenant, ce brun aux cheveux impeccablement coupés s’écrasait devant son jeune lieutenant de vingtans sans brancher. Léo était un petit homme costaud à la trentaine d’années et portait énormément de respect pour le lieutenant. Rina et Billy pouffèrent de rire derrière Léo.
Blaise saisie le code pour ouvrir le portail. Long de trois mètres de haut, Léo admira la hauteur et le marbre recouvrant l’extérieur de la machine. Ce portail ressemblait à un chef d’œuvre d’art contemporain.
Un compteur se déclencha au démarrage et tous virent le portail s’ouvrir laissant s’échapper une lueur verdâtre. Impressionnant l’équipe, Blaise les rassura avant d’y entrer.
– Nous y voilà enfin, vous voyez tout fonctionne à merveille, déclara le lieutenant Blaise en regardant sa nouvelle équipe
Rina et Billy acquiescèrent de la tête en se sentant pris d’un élan pour l’aventure tandis que Léo stressait intérieurement.
Un compteur se lança à la fermeture du SAS et la lueur verte clignota de plus en plus vite. Des secousses apparurent pendant quelques minutes, Billy lâcha un cri, ce qui fit rire Rina et Léo. Blaise était trop concentrée pour les entendre. Puis, silence, plus de secousse. Le portail s’ouvrit et Blaise se précipita à l’extérieur talonné par son équipe. Une magnifique plage s’offrait à eux.
– On a réussi ! s’écria Léo
L’équipe étaient sous le choc et avaient du mal à y croire et pourtant :
– Incroyable, nous sommes vraiment dans un autre monde ? On dirait une plage de la Terre… – Non Billy, nous voilà à Delta, la planète où nous devons rechercher la pierre précieuse !
Rina et Léo se retournèrent vers le lieutenant Blaise surpris. Elle ne leur avait pas donné le détail de la mission et ils la regardèrent intriguer comme lui dire de continuer.
– Oui, nous sommes ici pour trouver la pierre d’Uranus, celle qui nous permettra de voyager dans l’univers à la recherche de nouvelle Terre pour l’humanité. – A quoi ressemble cette pierre ? fit Rina – C’est une pierre noire qui dégage une lueur verte,
Billy prit conscience de la lumière verte présente dans la machine quelques minutes plus tôt.
– Lieutenant, vous étiez déjà en possession de telle pierre, la lumière dans la machine ! – Bien, pour une fois, vous parlez utilement. C’est la deuxième opération dans ce monde, si ma mémoire est bonne, je connais quelqu’un qui pourra nous aider. Suivez-moi !
Avant de poursuivre le chemin, ils prirent la précaution de cacher la machine qui leur avait permis d’atterrir sur Delta dans la forêt proche.
L’équipe de Blaise marcha pendant des heures à travers la forêt à la recherche de toute trace d’individu et en profitèrent pour examiner les pierres mais aucune ne correspondaient à la description du lieutenant Blaise. Elle consulta une sorte de montre boussole qui lui indiqua une direction. Ils arrivèrent devant une maison pittoresque. Une femme les accueilli.
– Blaise, comme tu as grandi, comment va ton oncle ?
Blaise lui serra la main et s’inclina :
– Mon oncle a quitté l’armée depuis votre départ, vous savez ? Je suis devenue lieutenant à présent et je suis venue avec une équipe en éclairage pour retrouver la pierre d’Uranus. – Blaise, toutes les réserves de pierre se trouvent dans le château du roi depuis quelques années. Je sais que vous êtes pressés mais j’insiste, avant, venez tous vous reposer, vous devez être épuisés…
Blaise fit signe à son équipe de la rejoindre et fit les présentations :
– Les présentations sont inutiles, n’est-ce-pas ? – Vous êtes …la légendaire commandant de l’armée spatiale, enfin, il y a dix ans de cela ? S’émerveilla Billy.
Léo et Rina également reconnaissait Paola et se joignirent à Billy dans l’enchantement de rencontrer une telle personnalité.
– C’est un honneur, firent Rina et Léo, en s’inclinant. – Ma première exploration spatiale avec le portail spatio-temporel passait à la télévision. Je suis touchée de voir qu’on ne m’a pas oublié. J’ai décidé de m’installer ici depuis. Soyez les bienvenus sur la planète Delta, elle a les mêmes caractéristiques que la Terre.
Curieux de tout connaitre de ce nouveau monde, ils s’installèrent et écoutèrent l’ancien commandant de l’armée spatiale :
– Avant tout, sachez que la pierre d’Uranus nous a permis d’atteindre les galaxies voisines dont celle d’Andromède. La première planète que nous avions explorée est celle-ci : la planète Delta. En revanche, il n’y a qu’une ville répertoriée aujourd’hui et c’est celle où nous sommes. Une ville avec un grand royaume et sa famille royale. – Une famille royale ? intervint Rina – Oui, ils sont vénérés et respectés de tous dans la ville. Si bien, qu’ils ont une garde royale qui veillent sur eux. Ils sont très dangereux. – Voilà qui devient intéressant, murmura Léo – Du calme Léo, leur unique but est sans doute de protéger le roi et sa famille, repris Blaise – En effet, c’est une garde discrète et mener par celui qu’on appelle « le colonel Smith ». C’est la fine lame de ce pays, jamais personne n’a réussi à le vaincre à ce jour. Il est toujours accompagné de Manon, son apprentie qui fait déjà des merveilles malgré son jeune âge. Bref, j’attire votre attention sur ces deux personnes qui seront les plus problématiques si vous vous rendez au château. – Commandant, j’aurais aimé éviter ce lieu car nous sommes peu nombreux et je ne dois pas créer de conflits et rester la plus discrète possible… – Malheureusement, toutes les pierres sont stockées au château pour contrôler son utilisation. Je doute qu’ils vous considèrent comme des alliés Blaise, aussi, je vous suggère d’y aller incognito. – Sont-ils armés ? demanda Rina
– Oui, le colonel dispose de son épée en argent et possède une force colossale. Son apprentie en fait tout autant, les autres soldats seront moins gênants. – Bien, nous dormirons ici ce soir et demain nous partirons, à l’aube, en direction du château avec les vêtements de cette ville, lança le lieutenant Blaise. – Je dois avoir ce qu’il faut, fit Paola, avec un clin d’œil
L’équipe passa la nuit à réfléchir à une stratégie pour entrer discrètement dans le château et finir par trouver une idée. Le commandant Paola sourit et promit de les aider le lendemain.
Dès six heures du matin, l’équipe enfila les nouveaux vêtements prêtés par l’ancien commandant Paola. Après l’avoir remercié, le lieutenant et son équipe partirent en direction du château : – Alors là, si on m’avait dit que je serai déguisée ainsi, cela me gêne un peu… murmura Rina en tête de peloton au côté du lieutenant Blaise. – Allons, ce costume de cuisinière vous va à ravir, répondit Blaise à l’aise dans son costume. Elle portait un costume bleu ciel de chevalier du moyen âge, une fausse moustache blonde et une fausse épée à la taille. – Rina, tu es crédible en tout cas toi ! lança Billy en se regardant à nouveau.
Rina portait une robe rouge et un tablier blanc brodé d’une belle rose : symbole de Delta. Tandis que Billy était habillé en clown et Léo en dresseur d’animaux. Tous pouffèrent de rire discrètement alors que Blaise prenait très au sérieux son rôle de chevalier.
Ils arrivèrent dans l’enceinte de la ville où le château n’était plus qu’à quelques mètres. Et quelle surprise, il y avait du monde partout, des marchands criaient à tout va pour vendre leurs biens, les enfants jouèrent dans la cour et il y avait des artistes qui jonglaient autour d’eux.
– Que se passe-t-il ? lâcha Léo, – C’est une fête, c’est une aubaine pour nous ! fit Billy – Effectivement, préparez-vous, nous allons nous séparer parmi cette foule, notre objectif est d’identifier la réserve de pierre, si l’un d’entre nous y parvient, nous pourrons repartir de Delta, est-ce clair ? – Oui lieutenant ! – Si l’un de nous est sur une piste, nous pourrons le suivre, un signe de tête suffira. Et ils se dispersèrent, aussitôt, dans la foule.
Le lieutenant Blaise se faufila à travers les artistes et tomba devant un grand miroir. Interpellé par le travail de maquillage de Paola, elle s’observa avant de repartir.
– Eh bien, je vous trouve bien coquet pour un homme, – Pardon ! – Je vous pardonne monsieur mais que je ne vous y reprenne plus, un homme doit se montrer viril pour plaire à ces dames, n’est-ce-pas ? – En voilà une pensée machiste et dépassée pour un homme ! s’emporta Blaise.
En se retournant vers son interlocuteur, la colère visible sur son visage laissa place à de
l’intrigue car elle vit un grand et athlétique chevalier avec une barbe bien rasée. Il portait un costume de chevalier de couleur dorée et ornée de la rose symbolique de Delta. Elle lui donnait la trentaine. Elle resta bouche bée devant son regard perçant tandis qu’il fit un pas vers elle :
– A vous voir de plus près, j’avoue être jaloux de votre beauté cher ami, je ne vous ai jamais croisé ici…Permettez-moi de me présenter, je suis le colonel Smith et représentant de la garde royale, je recrute de vaillants soldats en ce moment, seriezvous des nôtres ? – Non, surtout pas ! – Pardon… – Je veux dire, ce serait un honneur mais je suis débutant, – En quelques coups d’épées, je peux juger de votre habileté jeune homme, n’ayez pas peur, en garde !
Piqué dans son orgueil, le lieutenant Blaise sortit sa fausse épée malgré elle et se mit en garde face au colonel. Surpris par sa vitesse d’exécution, le colonel l’attaqua instinctivement et ne fit pas attention à sa fausse épée. Ils échangèrent de puissants coups d’épées, les artistes et les marchands s’éloignèrent pour éviter d’être blessé. Le colonel ne baissa sa garde à aucun moment. “Intéressant, il sait se battre habilement, et semble même plus rapide que moi”. Il tenta un coup à ses pieds par surprise, Blaise sauta et repris sa position d’attaque. “Comment fait-il pour être aussi rapide”, il essaya une nouvelle technique en se jetant sur le lieutenant de toute ses forces. Prise par surprise, Blaise n’eut pas le temps d’esquiver, elle tomba en arrière sous la force du colonel et lâcha son épée qui virevolta dans les airs avant de retomber à côté d’elle. Le colonel la regarda et fit un signe de main en l’air avant de venir aider le lieutenant à se relever.
– Ce n’est pas loyal ! s’énerva Blaise en le regardant froidement et en rejetant sa main.
Le colonel, désolé, rangea son épée : – Vous avez raison, je voulais vérifier quelque chose… – Quoi donc ? – C’est étrange… mais qu’importe, vous avez menti, vous êtes fort !
Le lieutenant rougit et se leva en rangeant sa fausse épée dans son fourreau. Non loin de la scène, l’équipe de Blaise s’était réunie pour suivre toute la scène et retenait son souffle en priant qu’elle ne se fasse pas remarquer.
« Je n’avais vraiment pas besoin de rencontrer cet imbécile maintenant…je dois partir mais avant… » réfléchit en silence Blaise.
– Colonel, laissez-moi une seconde chance ? Si je gagne, j’aimerais avoir une visite du château ? Comme je suis nouveau ici. – Est-ce nécessaire ? Vous ne faites pas le poids face…
Blaise ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase qu’elle brandit la pointe de son épée vers la poitrine du colonel.
Souffle coupé, il était émerveillé comme un enfant : – Bravo, vous m’avez touché en plein cœur ! – J’ai gagné la visite à présent mon ami,
Rina, Léo et Billy observèrent ce dénouement et étaient fiers de la stratégie menée par le lieutenant.
– Elle est douée et maline comme un renard… Et j’ignorais qu’elle était une excellente escrimeuse, fit Rina – Je tombe de plus en plus amoureux, murmura Billy – Tu n’es pas le seul visiblement. Enfin, ce n’est pas le moment, suivons-les ! coupa Léo.
Le colonel Smith accompagna le lieutenant Blaise pour une visite de la ville et du château, celui-ci ne revenait toujours pas de sa rapidité : – Depuis quel âge pratiquez-vous ? Je ne connais pas votre nom ? – Je suis le chevalier Blaise, je pratique depuis mon plus jeune âge – Excellent, il faut apprendre jeune pour être forts comme nous !
A ces mots, il l’attrapa par l’épaule en la rapprochant de lui avant d’éclater de rire. Il sentit des bras frêles et remarqua ses épaules fines… Il comprit pourquoi cet homme était aussi rapide avec un tel gabarit. Mais ce physique l’intrigua « Son visage est doux et son corps si fin…ne me dites pas que… ».
Gênée, Blaise s’échappa de son torse « il n’en rate pas une, quel clown » et relança le colonel Smith :
– Savez-vous où je pourrais voir les pierres pierre d’Uranus ? J’imagine que cela n’est pas un secret pour vous ? – Ah je sais parfaitement où les trouver mais la zone est confidentielle… – Je viens de très loin pour les admirer, entre puissant chevalier, vous pourriez m’y emmener ? – Hmmm, comme vous avez réussi à me tenir tête, c’est d’accord, allons-y !
Ravie que son plan ait fonctionné, Blaise fit un signe derrière elle pour indiquer à l’équipe de la suivre. « Elle nous avait déjà remarqué » fit Rina aux autres avant de poursuivre.
Après la visite de la ville, ils arrivèrent dans le château. Le colonel traversa plusieurs couloirs en compagnie du lieutenant, ils croisèrent le personnel du palais dont une jeune fille rousse en tenue de chevalier qui les salua. Il lui fit signe de s’approcher et chuchota dans son oreille. Elle hocha de la tête, s’inclina devant le lieutenant et partit vers le couloir opposé.
– Que se passe-t-il colonel ? – Tout va bien, c’était Manon, mon apprentie, qui doit finaliser quelques dossiers pour moi, continuons par ce couloir.
A quelques pas du couple, les trois compères se camouflèrent avec difficulté dans le décor derrière un grand rideau : – Le lieutenant se débrouille bien pour le moment, chuchota Rina – C’est louche, personne ne réagit en voyant le lieutenant alors qu’elle est nouvelle ici fit Léo – Elle est escortée par le colonel, j’imagine que c’est son passe-droit ? Répondit Billy – Oh, vous avez entendu ? – Non, Rina, quoi ?
Rina tomba au sol, suivi de Billy et Léo qui s’effondrèrent à leur tour. “Le colonel avait raison, il y avait bien des intrus au palais” fit une voix malicieuse dans l’ombre.
Pendant ce temps, le colonel ouvrit une porte qui les amena vers une cave : – Chevalier Blaise, je vous demande d’attendre ici, cet endroit est privé et seul les membres de la famille royale peuvent entrer. – Allons colonel, faites-moi confiance
Le colonel s’interrogea sur ce chevalier un instant puis pris sa décision :
– Très-bien mais restez près de moi
Le lieutenant acquiesça avant de descendre les escaliers. Elle jeta un coup d’œil derrière elle et vit que son équipe ne l’avait pas suivi. « Hmm, j’imagine que l’endroit est trop exposé, attendez-moi » se dit-elle.
Au fur et à mesure de leur descente, le lieutenant aperçut les parois se rafraîchir, l’atmosphère se refroidir et, plus important, elle vit une lueur verte qui sillonnait les murs. – Ces pierres nous sont précieuses, elles ont des propriétés curatives incroyable. Pourquoi voulez-vous les voir ? – J’ai entendu parler de ces pierres mais je voulais être sûr de leur existence – Je vous en prie, vous pourrez les voir et ensuite nous irons prendre un vrai festin, je veux tous savoir ! – Comment ? – Je vois bien que vous me cachez votre secret chevalier Blaise, – Ah, je risque de vous faire surprendre colonel,
Le colonel lui sourit avant de descendre les dernières marches. Ils arrivèrent devant des caisses remplies de pierre d’Uranus. Le lieu était maintenant illuminé de la douce lumière verte.
– Ouah s’émerveilla le lieutenant Blaise – Satisfaite ?
Le colonel s’était rapproché d’elle et lui agrippa fermement les bras. Il la regarda avec une telle intensité. Ses yeux marrons dorés plongèrent dans les siennes durant un instant. Blaise était décontenancée, plus elle tentait de se débattre et plus il resserrait son étreinte.
– Vous êtes divinement belle Blaise, j’ignore si c’est votre vrai nom d’ailleurs. Qui êtesvous ? Et pourquoi êtes-vous au royaume ? – Belle ? De quoi parlez-vous ? – Vous êtes une femme !
N’écoutant que son instinct, il lâcha sa main droite pour ôter délicatement la moustache du lieutenant. Il la relâcha, recula et sortit son épée en position de garde :
– Plus de doute, qui êtes-vous chevalier Blaise ? – Oui je suis une femme et alors ! avant de se jeter sur le colonel avec son épée.
Ils enchainèrent quelques coups rapides et furtifs, le combat était d’un niveau égal, ce qui enchanta le colonel et avait le don d’agacer Blaise. Blaise augmenta sa vitesse de frappe mettant le colonel en difficulté.
– Impressionnant, donnez tout ce que vous avez, lança-t-il – Vous le regretterez ! cria Blaise en se jetant dans une nouvelle attaque furtive.
Et en évitant de justesse une frappe du lieutenant, le colonel attrapa Blaise à la taille et rapprocha son visage du sien front contre front. Il l’observait à nouveau : son visage, ses yeux, ces pupilles dilatées éclipsant l’océan bleu. Son envoutement s’opérait de plus belle :
– J’ai rarement vu une telle beauté sur Delta. Ce serait un gâchis de vous tuer, cessons ce combat, voulez-vous ? – On peut s’arranger, à condition, que vous m’aidiez…
Le colonel était attiré comme un aimant par le lieutenant. Il voulut éliminer le moindre espace qui le séparait d’elle et s’apprêtait à l’embrasser. Blaise était gênée, elle sentit son cœur et la respiration du colonel s’accélérait, ce qui entra en résonnance avec sa propre respiration. Sa proximité inattendue avec le colonel lui fit perdre tous ses moyens. Paralysée pour la première fois de sa vie, elle ferma les yeux malgré son envie de fuir.
– Colonel !
Le colonel s’immobilisa au cri de Manon. La jeune rousse habillée en chevalier, descendit à la hâte les escaliers accompagnés de soldats. On pouvait les reconnaitre grâce à l’écusson de la rose sur leur torse. Manon devint furieuse lorsqu’elle vit le colonel aussi proche de l’intrus.
Le colonel relâcha aussitôt le lieutenant. Elle reprit ses esprits et vit Manon au côté du colonel. Elle décida de lui dire toute la vérité concernant sa mission, sa venue depuis la colonie terrestre.
– Vous savez tout à présent, – Vous reviendrez nous piller si je vous laisse partir avec la pierre, – Non, je vous le promets colonel, vous avez ma parole, – De toute façon, je n’ai pas de pouvoir de décision. Je dois suivre le protocole et vous conduire au roi.
Manon ordonna à ses soldats d’amener les prisonniers : – Colonel, j’ai retrouvé les intrus que vous m’aviez signalé dans le château. Elle montra de la tête les trois soldats du lieutenant attachés derrière elle sous le regard révolté du lieutenant. – Bien joué Manon, nous allons les conduire au roi – Colonel, écoutez-moi… tenta une dernière fois le lieutenant Blaise
Manon lui attrapa les mains et l’attacha froidement : – Comment osez-vous être familier avec le colonel ? – Du calme Manon, la situation est sous contrôle, emmène-les aux cachots, ordonna-til.
Alors que le colonel rangeait son épée, il leva sa tête vers Blaise. Elle s’éloignait trainée par Manon visiblement énervée. Il regretta, à ce moment, d’être dans son rôle de colonel car, au fond, il souhaitait infiniment aider Blaise et ses amis. Son devoir envers le roi était plus important que sa propre volonté.
Regroupé dans le cachot, Billy s’adressa au lieutenant : – Lieutenant, ils nous avaient repéré dès notre arrivée – Oui, j’ai sous-estimé le colonel et son apprentie, j’ai la sensation de me voir en lui… – Lieutenant, nous allons sortir d’ici, je vous le promets fit Rina – A vrai dire, notre dernière chance est de convaincre le roi à présent. Léo, tu m’accompagneras à l’audience, je vais avoir besoin de tes talents d’orateurs. – Bien lieutenant, j’y réfléchissais à l’instant
Pendant ce temps, dans la salle du trône, le roi s’entretenu avec le colonel dans une audience privée : – Colonel, vous êtes inquiet, que se passe-t-il ? – Mon roi, nous avons intercepté des individus. Ils ne m’ont pas l’air dangereux mais sollicitent notre aide. – Comment ?
Et le colonel répéta le récit du lieutenant Blaise à nouveau. Le roi était abasourdi et enchanté à la fois de savoir qu’il existait un autre royaume. Le colonel ordonna de ramener les prisonniers, Blaise entra la première accompagnée de Léo. Blaise se présenta et laissa Léo s’exprimait en tant que porte-parole : – Votre majesté, nous sommes parvenus ici grâce à une énergie qui nous permet de voyager en « année lumière », cette énergie est obtenue à partir de vos pierres pierre d’Uranus. – Alors nous pourrions venir dans votre monde grâce à ces pierres ? – Oui et j’aimerais qu’on puisse trouver un accord, nos deux mondes ont beaucoup à échanger, qu’en pensez-vous ? – L’offre est inédite et intéressante. Avant de poursuivre, dites-moi comment vous êtes arrivé ici ?
Léo se tut, il redoutait cette question car il avait peur que l’ennemi s’empare du portail spatio-temporel qui avaient amené l’équipe ici. Il regarda le lieutenant qui acquiesça de la tête.
– Je pourrais vous en dire plus si vous me donnez d’abord votre accord de coopération. – Vous n’êtes pas vraiment en situation d’exiger, pesta le roi. Je vais y réfléchir.
Le roi fit signe aux soldats de les ramener au cachot. Le colonel les regarda partir impuissant. Il partit voir Manon et lui confia une mission.
L’équipe de Blaise se retrouva au cachot : – Je vois, le roi va réfléchir sur notre sort, commença Billy – Juste au cas où la situation tournerait mal, je vous demande de partir au moins avec une pierre. L’idéal serait qu’on puisse tous retourner sur Terre ensemble mais si cela est nécessaire, n’attendez pas vos camarades et prenez le portail. Le lieutenant Blaise était formel et l’équipe valida instantanément la décision.
Dix-neuf heures passés, Blaise et son équipe étaient emmenés pour une nouvelle audience auprès du roi. Manon et le colonel les rejoignirent.
– Ce costume de chevalier vous va plutôt bien – Vous vouliez me voir en robe colonel ? Vous êtes rusé comme un renard, vous nous aviez repéré depuis le début – Vous êtes encore fâchée, je comprends. Mon devoir passe avant tout vous savez ?
Le lieutenant Blaise le scruta et fit un silence. Elle comprenait parfaitement ses paroles puisqu’elle avait exactement le même crédo. « Il est mon parfait alter égo dans ce monde, il a le même sens du devoir ».
Manon et le colonel les amenèrent dans une salle d’attente. Puis Manon, troublée, s’adressa à l’équipe : – Vous devez partir maintenant, – Pourquoi ? fit Rina – J’ai entendu le roi plus tôt avec ses conseillers, il n’a pas l’attention de collaborer, il veut s’emparer de votre moyen de transport et vous tuez ensuite. – Manon, en es-tu certaine ? s’empressa le colonel – Oui colonel, je sais que vous les appréciez j’ai donc décidé de vous aider avant qu’il ne soit trop tard. Colonel, faites diversion pendant que je les conduis vers la sortie ! – Bonne idée, dépêchez-vous !
Il attrapa la main du lieutenant, lui donna un objet et lui baisa la main avant de partir : – J’aurais aimé vous garder auprès de moi chère Blaise. Elle sentit son cœur se serrer et de la tristesse l’envahir. « Colonel, ne partez pas ! » – Nous devons partir ! coupa Manon
Blaise et son équipe suivirent à la hâte Manon tandis que le colonel se dirigea vers le roi et ses conseillers pour faire diversion et retarder l’audience.
Manon pris plusieurs couloirs avant de passer par une porte dérobée : – Je vous laisse ici, cette sortie vous emmènera directement vers la ville – Merci Manon, nous te sommes, reconnaissant fit Billy
Curieuse, Blaise en profita pour jeter un coup d’œil à l’objet remis par le colonel. Enroulée soigneusement dans un linge blanc, elle découvrit une énorme pierre d’Uranus. L’équipe n’en revenait pas mais était soulagée de voir leur mission sur le point de s’accomplir. Et ils partirent en direction de la ville. Ils coururent si vite qu’ils étaient essoufflés mais tenaient bon.
– On n’aura pas le temps de saluer Paola, fit Billy dégouté, – Ce sera pour une prochaine, on a une chance de partir, il faut la saisir, poursuivit Rina – Ce roi est une ordure, je pensais l’avoir convaincu avec mes talents d’orateurs, pesta Léo – Vous avez été remarquables, ce roi voit seulement ses intérêts, encouragea le lieutenant Blaise.
Ils entendirent le bruit des vagues et repérèrent leur lieu d’arrivée et le portail spatio- temporel. Ils s’arrêtèrent une minute pour reprendre leur souffle. Une voix les surpris dans leurs dos :
– Ne bougez plus, ordonna Manon, entouré de soldats et pointant son épée vers Blaise. – Non, dites-moi que ce n’est pas vrai, s’écria Rina – Vous êtes naïfs, c’était fin de ma part de nous conduire à votre moyen de transport, arrêtez-les !
Et les soldats dégainèrent leurs épées pour se jeter vers l’équipe de Blaise. Tous se défendirent comme ils le pouvaient. Blaise, avec sa fausse épée, parvint à mettre au sol les assaillants. Elle abattit à elle seule une dizaine de soldats. Léo et Rina eurent recours à leurs mains nues. Ils attrapèrent les soldats par la taille, évitèrent in extremis les coups d’épées pour les plaquer au sol. Billy se replia derrière eux, il ne savait pas se battre et rager intérieurement de ne pouvoir les aider.
– Billy prend la pierre et grimpe dans la machine ! ordonna le lieutenant après lui avoir lancé la pierre. Billy l’attrapa au vol, entra dans la machine et prépara le décollage.
– Je vais amorcer le lancement, vous avez cinq minutes pour me rejoindre !
Malheureusement à ce moment, Rina et Léo se blessèrent sérieusement, Manon avait pris le dessus et était doté du même talent d’escrimeur que le colonel. Blaise se jeta sur elle pour les protéger et débuta un combat pénible. Billy se précipita vers eux pour les aider à monter dans la machine. Trop tard… trop épuisés par la course et le combat, Léo perdit connaissance mais fut attrapé de justesse par Rina. Elle lutta pour le transporter jusqu’à la machine.
– Tu dois partir sans nous Billy, hurla Blaise qui vit arriver une nouvelle armée de soldat et qui continuait de se défendre face à Manon. – Non je ne peux pas vous laisser lui répondit-il. Il attendit Rina et Léo mais le lieutenant était occupé avec son combat acharné avec Manon.
– Manon, arrête ! hurla le colonel.
Blaise, étonnée, fut soulagée de le voir. Il s’interposa dans le combat de Blaise et Manon. Il vit Billy le regardait comme son dernier espoir. Il ne restait plus qu’une minute : – Tu me déçois Manon, je te faisais confiance ! – Cette sorcière vous fait perdre la tête colonel, si vous continuez, le roi vous considérera comme un traitre. Je vous en prie, arrêtez-les !
Les sanglots étouffés sa voix, elle tenait tant au colonel. Celui-ci représentait tout pour elle, sa famille, son professeur, il avait pris soin d’elle depuis son enfance. Elle venait, néanmoins, de marquer un point, il y avait trop de témoin qui dénoncerait l’aide du colonel. Il n’avait pas le temps de réfléchir aux conséquences et agit comme le dictait son cœur.
Il attrapa et porta rapidement Blaise à bord de la machine. Mais Manon s’agrippa à sa jambe pour l’empêcher d’avancer. Un compte à rebours s’amorça pour annoncer les dernières secondes avant le départ, plus que dix secondes :
– Lieutenant, colonel, dépêchez-vous ! hurla à plein poumon Billy – Manon, j’ai pris ma décision, lâche-moi !
Le colonel dissuada Manon de le laisser, résignée, elle relâcha les jambes. Le colonel se hissa dans la machine et y déposa le lieutenant, plus que cinq secondes : – Je vais avoir des problèmes par votre faute mais ça valait le coup, sourit-il en la déposant délicatement malgré la tension – Colonel ! Et elle enlaça le colonel et l’embrassa fougueusement. Agréablement surpris, il ferma les yeux et lui rendit passionnément ce baiser inattendu. Il oublia complètement sa présence dans la machine spatio-temporelle. Le lieutenant en profita pour le retenir ainsi. Billy et Rina assistèrent à la scène, soulagée de voir le lieutenant parmi eux. Le départ était imminent. Les secousses débutèrent et la machine disparut en quelques secondes.
Manon pleura à chaude larme, impuissante devant la disparition du colonel. Elle frappa le sol constatant l’échec de sa mission et regretta d’avoir agi par jalousie envers le lieutenant “ Colonel… ”.
Quelques jours après le retour de l’équipe dans la colonie terrestre. Dans une chambre d’hôpital, le lieutenant Blaise écarquilla les yeux :
– Colonel ! sursauta Blaise
– Vous ne pouvez plus vous passer de moi lieutenant Blaise, ça devient gênant, plaisanta le colonel. Il était habillé d’une chemise blanche et d’un pantalon au logo de l’armée. Il assista à son réveil. – Colonel Smith… – Pourquoi m’avez-vous amené ici lieutenant ? Je suis devenu un rat de laboratoire avec tous ces tests scientifiques qui m’attendent…
Blaise repensait à la mission, elle imaginait que tout ceci était, sans doute, un rêve mais la présence du colonel lui prouvait bien le contraire. Elle avait embarqué le colonel avec elle, pourquoi ? Il était en danger là-bas après l’avoir aidé. Son cœur battit à la chamade et la serra à nouveau, elle ressentit un flot de bonheur l’envahir :
– Nous n’avions pas fini notre combat colonel
Elle s’entendit prononcer ces paroles avec un grand sourire pour la première fois. Blaise pris conscience qu’elle était très heureuse en sa présence. Touché et ému, le colonel vit enfin un sourire. Il s’approcha et posa sa main sur la joue gauche du lieutenant.
– Je pense déjà avoir gagner ce combat, non ?
Il s’apprêtait à l’embrasser quand il fut interrompu par l’arrivée de Léo, Rina et Billy. Blaise le repoussa d’un geste :
– Tiens donc, colonel, on peut dire que vous savez vous y prendre pour réveiller le lieutenant ! plaisanta Billy – Ravie de vous voir tous en forme soldats, fit Blaise – Bonne nouvelle lieutenant ! On repart tous pour une mission d’exploration ! s’écria Rina. – Comment ? Je dois d’abord m’occuper du cas du colonel. – Lieutenant, avez-vous oublié votre devise « aucun homme ne me ferait obstacle à ma mission » ? titilla Léo.
Blaise éclata de rire dans la chambre. Abasourdis, l’équipe et le colonel la dévisagèrent car, jamais, elle n’avait manifesté une telle émotion, elle, d’habitude si froide et si impassible… Ils rirent à leurs tours, convaincus que le lieutenant était complètement transformé par cette aventure.

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